Les mois à venir seront décisifs pour la réussite du quinquennat de notre Président de la République.
Jouer collectif, c’est partout une nécessité, c’est surtout une force en politique. Dans cette période où le contexte politique, économique et social n’est pas facile, nous devons, là où nous sommes, toujours penser à préserver, à valoriser ce collectif qui fait notre force, qui est notre atout face à une Droite divisée et une Extrême-Droite qui reste la même : intolérante, xénophobe, raciste et dangereuse pour notre avenir. Face à nos adversaires, nous devons faire bloc. On peut permettre la construction d’espaces internes de débats entre nous sans pour autant privilégier exclusivement l’exercice médiatique de nos divisions, de nos états d’âmes.
On le sait, le contexte économique et social ne nous est pas favorable. On le sait aussi, les décisions courageuses de notre gouvernement ne recueillent pas encore un assentiment favorable de la part d’une majorité de Françaises et de Français. Alors, le temps est de construire une crédibilité durable, un socle de compréhension entre tous, les socialistes et la Gauche et, au-delà une majorité de nos concitoyens.
Le parcours est semé d’embuches, nous le savons également. Alors, il faut garder notre sang froid, tant à l’échelle de notre gouvernement que dans nos groupes parlementaires mais aussi à la direction collégiale du Parti.
Nous serons appelés dans les semaines qui viennent, après l’élection de nos «premiers des socialistes», à constituer nos listes pour les Municipales. Là encore, au-delà des ambitions individuelles, aussi légitimes soient-elles, ce sont bien des collectifs que nous devons articuler autour de nos candidats têtes de listes. Des collectifs qui donnent une juste place aux partenaires. Des collectifs qui permettent une représentation des habitants de nos villes et de nos villages et l’exercice du pouvoir au sein de nos municipalités. Si ces collectifs sont soudés, nous n’en serons que plus forts dans les élections qui viennent.
Jouer collectif, c’est aussi la ligne de nos politiques publiques et la manière dont nous appréhendons la société française. A l’opposé de la droite qui s’emploie à défendre l’individualisme, à l’opposé des extrêmes qui créent des boucs émissaires, le PS est le parti qui crée du lien social, de la fraternité entre les Français, qui les rassemblent autour de valeurs communes. Le projet de loi d’orientation et de programmation relatif à l’adaptation de la société au vieillissement qui vient d’être présenté par la Gouvernement se prépare dans cet esprit. La réforme des retraites, qui sollicite une plus juste contribution de chacun, en est un autre exemple.
Alors, si nous voulons gagner ce combat en faveur de nos valeurs, gagner ce combat contre le chômage et la crise, gagner ce combat pour la France et l’Europe que nous aimons, un impératif: restons collectifs, « chassons en meute » et ne soyons pas une somme d’individualités.
Le moment nous l’impose, les Françaises et les Français nous le réclament.