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Le blog de JEROME Dehaynin

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Réactions et informations sur l'actualité politique de la ville de Wasquehal, du canton, du département et de la région ainsi que de la politique nationale


Réforme des retraites: Question d'Actualité (2) à l'Assemblée Nationale

Publié par jérôme dehaynin sur 14 Octobre 2010, 05:16am

Catégories : #France

M. le président. La parole est à Mme Marisol Touraine, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

Mme Marisol Touraine. Monsieur le Premier ministre, les millions de Français qui sont dans la rue aujourd’hui…

Plusieurs députés du groupe de l’Union pour un mouvement populaire. Les milliards !

Mme Marisol Touraine. …vous le disent : vous avez perdu la bataille de la confiance,…

M. le président. Monsieur Degauchy, asseyez-vous !

Mme Marisol Touraine. …vous avez perdu la bataille de la justice, vous avez perdu la bataille de la conviction. Parce que le mensonge et le mépris sont de votre côté, monsieur Fillon. Et vous y ajoutez l’irresponsabilité.

Le mensonge, monsieur Fillon, il est de votre côté lorsque, en 2003, vous garantissiez que les régimes de retraite seraient financés jusqu’en 2020. Il aura suffi de deux ans pour que tout capote !

Le mensonge, il était du côté de M. Sarkozy lorsque, en 2007, il s’engageait à ne pas toucher au droit de partir en retraite à soixante ans.

Alors, monsieur le Premier ministre, vous pouvez bien invoquer le prétendu soutien de Dominique Strauss-Kahn, qui n’a rien dit et qui ne s’est pas exprimé. En réalité, vous manquez tellement de soutiens, la rue vous refuse tellement sa confiance, que vous avez besoin d’inventer des soutiens qui n’existent pas.

Quant à l’irresponsabilité, monsieur le Premier ministre, elle est de votre côté et de celui de l’UMP. Vous êtes irresponsables lorsque vous prétendez faire une réforme pour les jeunes en sabordant le fonds de réserve des retraites. Vous êtes irresponsables lorsque vous obligez les Français à travailler deux ans de plus alors qu’il n’y a pas d’emploi. Vous êtes irresponsables quand vous refusez de mettre à contribution les revenus du capital, alors que vous n’êtes même pas capable de proposer une réforme réellement financée !

M. Guy Geoffroy. On se calme !

Mme Marisol Touraine. Enfin, monsieur le Premier ministre, vous êtes irresponsable lorsque, à force de mépris et de dédain à l’égard des Français, vous les poussez dans la rue et vous les poussez toujours plus à manifester leur colère.

Ma question est simple : quand allez-vous entendre les Français ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.)

M. le président. La parole est à M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique.

M. Éric Woerth, ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique. Madame la députée, nous allons gagner la bataille des retraites. Nous allons la gagner parce qu’il y va de l’intérêt général et que c’est l’intérêt des Français que nous la gagnions ensemble.

Et vous verrez, madame Touraine : dans deux ou trois ans, vous la trouverez très bien, cette réforme. « Pourquoi revenir là-dessus ? », vous demanderez-vous. Le Premier ministre l’a très bien dit, jamais vous n’y reviendrez. Simplement, le courage, avec vous, c’est toujours par procuration. Ceux qui doivent en faire preuve, ce sont les autres, jamais vous. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous n’avez jamais, jamais, jamais entamé la moindre réforme des retraites. Et pourtant, vous avez été au Gouvernement. La seule chose que vous ayez su faire, c’est créer le fonds de réserve des retraites et le Conseil d’orientation des retraites.

En revanche, madame Touraine, le parti socialiste a perdu la bataille de la responsabilité. Vous n’avez pas su dire à notre pays quelle était la situation et ce que, face à cette situation, nous pouvions faire en toute responsabilité, plutôt que de vous égarer dans une pseudo-réforme fiscale. Toujours plus d’impôts ! C’est toujours votre même réponse. Vous prévoyez 45 milliards d’impôts divers et variés, sur les entreprises, sur les ménages, dans les cotisations sociales, sur le travail. Est-ce une réponse au problème des retraites tel qu’il se pose réellement ? Non, la seule réponse possible, c’est celle qui porte sur l’âge de départ en retraite. Il n’y a pas de pays qui n’ait emprunté cette voie. Tout le monde travaille sur l’âge, tout simplement parce que l’on vit plus longtemps.

Et au-delà du FMI, au-delà de M. Strauss-Kahn, je voudrais aussi en appeler à Michel Rocard. Que dit-il dans Le Parisien de dimanche ? Il dit : « Évidemment, il faut augmenter l’âge de la retraite. Évidemment, on doit faire en sorte que les Français travaillent un peu plus longtemps, parce qu’ils vivent un peu plus longtemps. »

Nous avons fait en sorte que notre réforme soit profondément juste ; mais vous, en réalité, jamais vous ne vous êtes souciés de justice. Car lorsque vous avez fait la retraite à soixante ans et à soixante-cinq ans, jamais vous ne vous êtes occupés de la question des femmes. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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