Conforter les acteurs sociaux
Le paritarisme et la négociation collective sont les deux outils majeurs des syndicats pour défendre les intérêts collectifs des salariés et pour adapter le droit à leur environnement. Le
paritarisme est aujourd’hui affaibli, à l’UNEDIC comme à la Sécurité Sociale. Le gouvernement accentue cette crise par des décisions autoritaires. Nous devons agir pour que les partenaires
sociaux retrouvent toute leur place, l’État demeurant le garant de l’ordre public social. La négociation collective doit être un mode naturel de définition des conditions de travail. Elle est
aujourd’hui en panne, quand le gouvernement ne la bafoue pas en remettant en cause les accords signés. La négociation doit se développer à nouveau, au niveau interprofessionnel, de branche ou
d’entreprise. Par ailleurs, l’accord majoritaire doit être exigé à chaque fois que l’on déroge au niveau supérieur, dans des domaines autorisés par la loi. Pour ce faire, nous avons besoin de
syndicats forts et représentatifs. Nous devons débattre avec eux des moyens de les renforcer : par exemple donner à chaque salarié un chèque syndical (financé par l’entreprise et l’Etat) pour le
verser au syndicat de son choix, organiser les élections professionnelles (comités d’entreprises comme délégués du personnel) tous les deux ans le même jour en France pour permettre aux syndicats
d’organiser une véritable campagne nationale, mobilisant les salariés, et adaptée ainsi aux réalités de chaque entreprise.
Permettre aux citoyens d’être écoutés et actifs
Nous sommes attachés à la participation des citoyens autant qu’au légitime pouvoir de décision de leurs représentants élus. Pour nous, le partage des rôles est clair. Nous voulons le plus possible associer les citoyens à la préparation de la décision publique et à sa mise en œuvre. Mais après information et consultation, la décision finale doit rester du ressort des élus, garants de la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Sur les grands sujets de société, nos concitoyens ont à la fois besoin d’être informés et de s’exprimer. Des États généraux sur l’école ou sur la santé doivent permettre à tous les acteurs de se rencontrer, de débattre, d’apporter des solutions. Chacun doit pouvoir s’exprimer là où il vit sur ce qui le concerne directement, et pas simplement de manière formelle : les parents d’élèves dans les conseils de crèches ou des écoles, les locataires auprès des bailleurs, les usagers des services publics. Beaucoup de ces représentations existent. Il faut les multiplier et les rendre effectives. Dans la vie locale, il faut généraliser les conseils de quartiers munis de pouvoirs et de budgets propres, composés de membres représentant réellement les forces vives du quartier.