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Le blog de JEROME Dehaynin

Le blog de JEROME Dehaynin

Réactions et informations sur l'actualité politique de la ville de Wasquehal, du canton, du département et de la région ainsi que de la politique nationale


Changer à gauche : un Parti dans la Société

Publié par jérôme dehaynin sur 22 Octobre 2008, 10:23am

Catégories : #Archives Congrès de Reims

Des primaires dignes de ce nom pour mettre le Parti en position de force face à la droite en 2012

Le débat collectif, ce sera aussi, le moment venu, la désignation de notre candidat(e) à l’élection présidentielle. Réglons cette question avec sagesse et souci de l’intérêt général. Notre réflexion sur la question des primaires par d’un double constat: personne n’est satisfait de la façon dont elles se sont déroulées lors de la dernière présidentielle ; elles n’ont pas permis d’enclencher une dynamique de rassemblement et de mobilisation de la gauche autour de notre candidate. La désignation de celui ou de celle qui nous représentera ne doit pas être le dernier acte d’une guérilla entre prétendants socialistes, mais le premier acte de la campagne contre nos adversaires de droite.

C’est pourquoi nous organiserons de vraies primaires. Elles auront lieu au printemps 2011, un an avant le grand rendez-vous avec les Français. Elles seront rythmées par d’authentiques débats contradictoires approfondis dans plusieurs grandes villes de France. Elles seront médiatisées afin que les adhérents, les sympathisants et les électeurs puissent se passionner pour le débat démocratique en notre sein. Aujourd’hui, ce sont les militants qui décident. Dans le dialogue avec nos partenaires, nous travaillerons à ouvrir plus largement la décision à ceux qui se reconnaissent dans le socialisme, afin de donner plus de force à notre candidat. Les principes et modalités seront arrêtés par le Conseil National.

Un parti ouvert sur la société et sur la scène internationale

Nous souhaitons un Parti socialiste divers et ouvert.

  • Veillons à mieux représenter la société si nous voulons réellement la transformer.

Nous voulons garantir la parité, la diversité sociale et culturelle, le renouvellement générationnel dans toutes nos instances. Investissons aussi dans la formation des cadres et des militants: ne pensons pas que le Parti socialiste est à l’abri de la dépolitisation ambiante ! De même, parce que nous sommes en démocratie médiatique, développons nos moyens de communication (pourquoi ne pas créer notre propre chaîne de télévision, « PS-TV », sur le Net voire sur la TNT ?) et menons, une fois par an, une grande campagne nationale pour faire adhérer sur des bases politiques.

  • Ouvrons les portes et les fenêtres à d’autres formes de militantisme.

Des centaines de milliers de femmes et d’hommes ont envie de s’engager à gauche, mais ne souhaitent pas, dans un premier temps, adhérer au Parti socialiste. Devons-nous, pour autant, ne pas leur parler ? Bien sûr que non ! Dotons-nous d’une multitude d’organismes associés permettant à ces citoyens de nous rejoindre pour défendre des causes communes telles que le combat contre la pauvreté, pour l’économie sociale, les services publics. Dans le même sens, le Parti socialiste doit se doter d’un secteur « Entreprises » à la hauteur des défis industriels, sociaux, environnementaux de la mondialisation.

Nous voulons que le Parti socialiste redevienne un Parti influent sur la scène européenne et internationale
Nous devons prendre une dimension pleinement globale et nos dirigeants s’habituer à être aussi souvent à Bruxelles, Pékin, Sao-Paulo au Dakar que rue de Solférino. Réinstallons notre parti au cœur du Parti Socialiste Européen et de l’Internationale Socialiste. Investissons les instances multilatérales de la gauche européenne et mondiale avec la volonté de faire entendre notre point de vue de socialistes français et républicains, qu’il s’agisse du libre-échange, de la financiarisation de l’économie, du besoin vital d’une économie non marchande, de l’indispensable harmonisation fiscale et sociale en Europe. En un mot, réaffirmons haut et fort que le socialisme est un internationalisme !

Des alliances claires et une opposition résolue à la droite

Nous voulons des alliances claires et nous réaffirmons notre attachement au rassemblement de la gauche
Ces derniers temps, la confusion a régné sur le plan stratégique. Notre Congrès doit mettre fin à la ligne politique en zigzag illustrée, notamment, entre les deux tours de la dernière élection présidentielle. Posons la vraie question : le PS confirme-t-il son adhésion au rassemblement de la gauche ou lui préfère-t-il une autre perspective, celle des alliances avec le centre et le centre droit ?

Avec nous, c’est clair : il n’y aura pas de renversement d’alliances au profit du centre. Aux élections municipales et cantonales de 2008, notre parti avait fixé, lors du Bureau National du 15 janvier 2008, une ligne claire vis-à-vis du MODEM. Un éventuel accord local était soumis à trois conditions.

  1. D’abord rassembler la gauche
  2. Ensuite que le projet de la gauche soit approuvé par le MODEM
  3. Enfin, que le MODEM condamne sans réserve la politique menée par Nicolas Sarkozy.

C’est en application de cette décision collective nationale que des accords avec le MODEM ont été conclus dans plusieurs villes françaises. La situation nationale est bien différente. François Bayrou, certes s’oppose à Nicolas Sarkozy, mais refuse d’adhérer au projet des socialistes et de la gauche. A lui de sortir de l’ambiguïté. Or aujourd’hui, son projet est flou quand il n’est pas contraire à ce à quoi nous croyons : n’a-t-il pas combattu les 35 heures, été favorable à l’allongement de l’âge du départ à la retraite ou encore à la réduction du périmètre de l’Etat ? Et jugeons aussi aux actes : entre les deux tours de la présidentielle, le candidat Bayrou n’a pas appelé à voter pour la gauche contre Sarkozy.

Pour nous c’est clair, le rassemblement de la gauche est prioritaire. Il n’exclut pas que le PS agisse avec d’autres démocrates. Nous savons que la situation de la gauche est profondément différente du moment d’Epinay, quand deux grands partis – les communistes et nous – structuraient pour l’essentiel l’électorat de gauche. Il existe des millions de femmes et d’hommes qui refusent la politique de N.Sarkozy et qui attendent un projet différent pour la France et pour l’Europe. A nous de les convaincre que c’est par le vote socialiste que le changement est possible.

Face à Sarkozy, la gauche doit se mettre en capacité de s’unir : c’est le devoir du Parti socialiste d’y parvenir. N.Sarkozy restera dans l’histoire comme le leader qui a réussit l’union des droites dans les urnes, des libéraux aux lepénistes. Pour battre ce bloc des droites, la gauche doit lutter contre sa propre fragmentation. Force principale de la gauche, notre Parti a autant besoin de ses partenaires que ceux-ci on a besoin de lui. Mettons en place une véritable coordination nationale entre le PS, le PCF, les Verts, le MRC et les Radicaux de gauche, pour combattre ensemble (et non côte à côte) la politique de la droite au Parlement. Imaginons des campagnes communes en direction des Français. Cette coordination préfigurera peut-être les bases d’un «Parti de la Gauche » suffisamment fort pour battre Sarkozy et assez divers pour permettre le respect de l’identité de chacune des composantes.

Loin d’un simple accord d’appareils (ou de morceaux d’appareils), c’est bien une mutation qu’il nous faut accomplir.

Encore faut-il un grand Parti socialiste ! Pour que la gauche soit forte, il faut un Parti socialiste fort ce qui ne veut pas dire dominateur. Fixons-nous l’objectif d’atteindre la masse critique indispensable à une dynamique victorieuse. A l’instar des principales formations socialistes et social-démocrates en Europe, nous devons réunir 30 % à 35 % de l’électorat dès le premier tour des élections. A l’extrême gauche, nous disons : protester, c’est bien ; protester et agir, c’est mieux. La LCR rebaptisée « parti anticapitaliste » peut être un aiguillon pour la gauche, non une solution. En refusant de participer à l’élaboration d’un programme de gouvernement alternatif à la droite, en préférant «la lutte révolutionnaire » à la démocratie parlementaire, certains dirigeants et appareils à l’extrême gauche, n’aident pas la gauche. Les critiques contre la gauche qui veut gouverner sont d’autant plus injustifiées qu’élus et militants socialistes sont présents et actifs !

Aux côtés des formations de toute la gauche, des syndicalistes, des associatifs, nous avons combattu le CPE, nous défendons le service public postal, nous agissons aux côtés des salariés menacés par les délocalisations. Il est logique qu’aux dernières élections municipales, des représentants de l’extrême gauche, soucieux d’agir pour nos concitoyens, aient intégré des listes conduites par le PS.

Nous voulons une opposition résolue et responsable à la droite

Depuis que N. Sarkozy a été élu, le Parti socialiste peine à se faire entendre. Qui n’a pas rencontré sur un marché des concitoyens nous apostropher : « Vous, les socialistes, on ne vous entend pas! ». Pour nos militants et nos cadres fédéraux, pour nos élus locaux et nos parlementaires, cette interpellation résonne comme une injustice. Sur le terrain, par des tracts, des campagnes d’affichage, des interventions dans la presse locale, la participation à des luttes sociales, nous montons individuellement et collectivement au front contre la droite Sarkozy-Fillon. Comment se fait-il, dès lors, que nos actions et nos propositions restent souvent sans écho ?

Notre stratégie d’opposition au pouvoir actuel est inadaptée. Bien sûr, toute défaite présidentielle est suivie d’une période de disgrâce dans l’opinion : c’est aux dirigeants du Parti de la rendre la plus brève possible… Evidemment, la polyphonie qui émane du sommet du Parti est profondément contreproductive. Mais la vraie raison de notre faiblesse est ailleurs. Nous n’avons pas suffisamment convaincu une majorité de Français qu’en lieu et place de l’UMP, la gauche mènerait une politique profondément différente dans ses résultats.

Trop souvent nous nous sommes focalisés sur « style de gouvernance », « le discours de la méthode » ou le « rythme des réformes ». Si nous voulons que notre parole porte, c’est le contenu de la politique menée qu’il faut dénoncer : politique économique, sociale, fiscale, éducative, culturelle, écologique, européenne, africaine, et même stratégique et militaire en Afghanistan. Après le Congrès, l’opposition socialiste doit devenir réellement forte et efficace.

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