La cour d’appel de Paris vient d’annuler la mise en examen de Vittorio de Filippis , mais aussi le mandat d’amener délivré à son encontre, exécuté le 28 novembre dernier dans des conditions inacceptables (interpellé à 6h40 du matin devant ses enfants, menotté, fouillé à corps, …).
Le Parti socialiste avait, et continuera de dénoncer, ces pratiques policières intervenant sur des journalistes pour des faits rentrant strictement dans le cadre de
l’exercice de leur profession et de leur mission d’informer, et totalement disproportionnées par rapport aux faits incriminés ; pratiques contribuant à détériorer le climat de sérénité dans
lequel le presse aspire légitimement à travailler.
Le Parti socialiste est donc, aujourdhui, satisfait que la justice confirme ce qu il dénonçait, en jugeant que les conditions d’interpellation de Vittorio de Filippis, n’étaient pas
proportionnées à l’infraction poursuivie, et décide de la nullité du mandat d’amener.
Cette décision devrait amener la Ministre de l’Intérieur et la Garde des Sceaux à plus de retenue dans leurs commentaires empressés, elles qui ont immédiatement déclaré que les policiers avaient
« suivi les procédures » et que celle-ci était « tout à fait régulière ».
Marie-Pierre de la Gontrie,
Secrétaire national aux Libertés publiques et à la Justice