Le gouvernement vient de présenter en Conseil des ministres un projet de réforme sur le crédit à la consommation.Le texte du projet souligne une nouvelle fois les pratiques irresponsables de nombreux organismes de crédits à la consommation : priorité donnée aux crédits dit « revolving » plutôt qu’aux crédits personnels ou affectés, multiplication des cartes de fidélité associées à des réserves d’argent, publicité non contrôlée, manque de vérification de la solvabilité de l’emprunteur. Cette dérive a pour conséquence une hausse vertigineuse des situations de surendettement dues aux crédits à la consommation.
Mais, au regard de ce constat, les mesures annoncées sont loin d’être à la hauteur. Aucun encadrement des taux d’intérêt n’est proposé en contrepartie des aides accordées par l’Etat aux banques.
Les mesures sur le crédit renouvelable restent très insuffisantes.
Le Parti socialiste demande au gouvernement et au législateur de prendre deux initiatives fortes pour la défense du consommateur :
- l’interdiction du crédit dit « revolving » ou renouvelable,
- l’interdiction de couplage des cartes de fidélité de grandes surfaces, de magasins ou d’enseignes en ligne avec des réserves permanentes d’argent.
La mise en œuvre de ces deux propositions est nécessaire pour lutter contre le surendettement des ménages.
Philippe DOUCET,
Secrétaire national chargé des droits des consommateurs