Après une communication minimale de la part d’EDF et du gouvernement sur la hausse des tarifs intervenue le 15 août, le voile se lève progressivement sur la réalité des modifications apportées à la grille tarifaire.
Derrière les valeurs moyennes, il s’agit bien d’une véritable refonte de la grille des tarifs, qui aboutit à faire grimper la facture pour 78% des clients, principalement les petits
consommateurs, et à la diminuer pour les 22% restants, essentiellement pour les plus grosses installations.
Un expert de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) explique qu’il s’agit notamment de mettre fin « à une situation où les gros consommateurs résidentiels payaient pour les
petits » (cité par le journal Les Echos).
La logique est transparente. Devant l’ouverture à la concurrence, EDF soigne ses plus gros clients et met fin, ce faisant, à la péréquation, caractéristique du service public, qui permet de modérer les prix pour les plus modestes et de financer les installations dans les secteurs les moins rentables.
Le Parti socialiste s’étonne que ces évolutions importantes n’aient été précédées d’aucune concertation et d’aucune information.
Il proteste contre cette remise en cause frontale du service public de l’énergie et contre ce mauvais coup porté au pouvoir d’achat des ménages modestes.
Il demande au gouvernement de s’expliquer sur ses intentions et de s’engager à garantir la pérennité du service public de l’électricité.