La nomination d’Henri Proglio à la tête d’EDF, qui pourrait de surcroit
rester au cœur de la gouvernance de Véolia, marque une nouvelle concentration de l’économie française entre les mains de quelques-uns, que le Parti Socialiste dénonce.
Le rapprochement d’EDF avec Veolia ne repose sur aucun fondement économique. Allier l’eau et l’électricité n’a d’autre sens que d’éloigner un peu plus encore EDF de son statut d’entreprise
publique.
Le Parti socialiste récuse cette aberration industrielle, cette volonté de « normaliser » l’entreprise EDF et le flou persistant quant a sa stratégie a long terme.
Au lieu de construire un puissant groupe énergétique français renforcé par un statut public incontestable, N. Sarkozy fait décidément le choix de placer l’avenir énergétique de la France dans les mains d’intérêts privés.
Loin de garantir la diversification énergétique et l’indépendance de l’approvisionnement, le gouvernement opte pour une logique financière aux effets connus : hausse des tarifs, réduction des investissements pour la sûreté des sites, dégradation du service rendu aux usagers et des conditions de travail des salariés. L’exemple récent de la fusion GDF-Suez en témoigne cruellement.
Le Parti socialiste demande au président de la République et au nouveau président d’EDF de déployer enfin une politique industrielle dans le domaine énergétique qui garantisse la pérennité des entreprises, la sécurité des installations et des opérations, la viabilité des missions de service public.
Guillaume Bachelay
Secrétaire national à l’industrie, aux entreprises et aux NTIC
Aurélie Filipetti
Secrétaire nationale à l’énergie