Malheureusement, triste spectacle, les sénateurs de la majorité se sont reniés jeudi (pressions du pouvoir?) en réintroduisant le Défenseur des enfants dans le périmètre du futur Défenseur des droits.
Un Défenseur qui, étant nommé par le Roi Sarkozy comme le prévoit le texte, perd toute indépendance, ce qui était pourtant la raison d'être de ces institutions. Un non sens.
Pourquoi fallait-il à tout prix faire disparaître le Défenseur des enfants? Son activité gênait semble-t-il...Défendre les droits des enfants en prison, les droits des enfants étrangers enfermés en centre de rétention ou encore victimes de violences, n'a pas plu au Gouvernement.
C'est ce qu'avoue, amère, Dominique Versini, ex -ministre de Raffarin, pourtant pas suspecte d'opposition frontale, et que j'avais déjà soutenu lorsqu'il était question de supprimer son poste il y a près d'un an.
Avec l'enterrement d'une telle institution indépendante, la démocratie est à n'en pas douter menacée. L'avenir des enfants victimes s'assombrit.
Aussi, des questions se posent sur le rôle du futur Défenseur des droits. Quelle sera sa marge d'action, de liberté, d'impartialité ? De quels moyens disposera t-il? Devant la tournure que prend l'affaire, on ne peut-être qu'inquiet.